Concert d'Alexandra Soumm et David Kadouch

Pour le 10ème anniversaire de leur fondation, les Concerts en Lay ont proposé à leur partenaire la CoPler d'inviter un duo éblouissant de jeunesse et de virtuosité, associant deux solistes de renommée internationale, tous deux artistes surdoués précoces et d'une personnalité exceptionnellement attachante:
Alexandra Soumm, violoniste et David Kadouch pianiste
Le samedi 27 septembre 2014 à 20h30, à l'église de Saint Symphorien de Lay.
Au programme:
- Sonate de Johannes Brahms n°1 pour piano
- Sonate de Claude Debussy pour violon et piano
- Deuxième sonate d'Eugène Ysaye pour violon seul
- "La Molinara" de Nicolo Paganini pour violon seul
- Troisième sonate d'Edvard Grieg pour violon et piano
Prix des places: 12 euros et 10 euros en prévente
Gratuit moins de 12 ans.
Réservez et achetez vos places en prévente dès maintenant par téléphone au 04 77 62 77 62 ou en nous écrivant par mail en nous laissant vos coordonnées à fgauthier@copler.fr
La violoniste française Alexandra Soumm est une artiste aux multiples facettes, aussi à l'aise en concerto qu'en musique de chambre. Parmi les orchestres avec lesquels elle a collaboré ces dernières années, on peut citer l'Orchestre de Chambre de Zürich (Tang), l'Orchestre de Chambre de Lausanne (Varga et Csaba), l'Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort (Bringuier), l'Orchestre Symphonique de Trondheim (Sondergard), l'Orchestre Philharmonique National de Russie (Spivakov), l'Orchestre Philharmonique d'Israel (Levi, Frühbeck de Burgos et Blomstedt), le NHK, l'Orchestre Metropolitan de Tokyo...
En tant que chambriste, elle s'est produite à l'Auditorium du Louvre (Paris), au Palais des Beaux Arts (Bruxelles), au Wigmore Hall de Londres, au City of London Festival et au Toppan Hall (Tokyo). Elle a également donné des concerts dans de nombreux festivals internationaux : Schleswig-Holstein, Mecklenburg-Vorpommern, Deauville, Menton, Montpellier, Saint-Denis, Strasbourg, Verbier et les Sommets Musicaux de Gstaad. Elle est très impliquée dans l'Académie Internationale Seiji Ozawa en Suisse, avec laquelle elle collabore depuis une dizaine d'années.
Au cours de la saison 12/13 Alexandra Soumm jouera notamment le premier concerto de Prokofieff avec l'Orchestre Symphonique National Danois (Gardner), les Humoresques de Sibelius avec l'Orchestre de la Suisse Italienne (Vedernikov), le concerto de Glazounov avec l'Orchestre du Capitole de Toulouse et la Philharmonie d'Helsinki (Vasquez), le Triple Concerto de Beethoven avec le BBC Symphony (Robertson) et celui de Mendelssohn avec l'Orchestre Symphonique de Bournemouth (Hughes).
Alexandra Soumm s'attache à établir des relations privilégiées avec la plupart des grands orchestres français. Outre l'Orchestre du Capitole de Toulouse, elle a joué avec l'Orchestre de Paris, l'Orchestre National d'Ile de France, l'Orchestre National de Lyon et celui de Montpellier.
En Grande Bretagne, elle a été nommée New Generation Artist (BBC Radio 3) de 2010 à 2012, ce qui lui a permis de se produire avec la plupart des orchestres de la BBC. Depuis 2012, elle est également lauréate du Music Masters de Londres, ce qui l'amènera à jouer prochainement avec l'Orchestre Philharmonique de Londres.
Alexandra Soumm a enregistré deux disques pour le label Claves : les premiers concertos de Bruch et Paganini en 2008, ainsi que l'intégrale des sonates pour violon et piano de Grieg (avec David Kadouch) en 2010.
Née à Moscou, Alexandra Soumm commence le violon avec son père dès l'âge de 5 ans. Elle donne son premier concert deux années plus tard. Elle poursuit ensuite ses études à Vienne auprès du célèbre pédagogue Boris Kuschnir et remporte le concours de l'Eurovision en 2004.
Désormais basée à Paris, elle crée avec deux amis l'Association Esperanz'Arts en 2012, aboutissement de 4 années d'implication dans des projets caritatifs et artistiques.
Elle vient d'être nommée marraine d'El Sistema France.
Alexandra Soumm joue un violon de Giovanni Baptista Guadagnini (1785) connu sous le nom de "Ex Kavakos". Cet instrument lui est prêté par le "Florian Leonhard Fine Violins" à Londres.
La valeur n'attend pas… A vingt-six ans seulement, David Kadouch est déjà connu des mélomanes grâce aux trois beaux CD (2) que compte sa discographie et à de nombreuses apparitions dans des salles et festivals réputés en France comme à l'étranger, sans parler du fait qu'il aussi Lauréat ADAMI et Fondation Natexis, Révélation des Victoires de la Musique 2010 et Révélation du Syndicat de la Critique 2011. Il est vrai que l'ancien élève d'Odile Poisson au Conservatoire de Nice n'a pas perdu de temps. Avant même d'entrer au Conservatoire de Paris, l'artiste avait déjà joué au Carnegie Hall avec Itzhak Perlman…
La chance sourit aux audacieux : à 12 ans, David Kadouch entend parler du programme pour jeunes musiciens que le violoniste organise près de New York. « J'ai posté une vidéo de moi en train de jouer un impromptu de Schubert, peu après j'ai reçu une lettre me disant « viens ». C'était presque magique, à 12 ans je partais aux Etats-Unis pour rencontrer Perlman ! »
Le contact avec l'illustre violoniste ? « C'est quelqu'un qui parle énormément de baseball, quelqu'un de très accessible, très humain et surtout un musicien incroyable. J'ai eu des masterclasses avec lui : nous avions un rapport de musicien à musicien, nous ne parlions pratiquement pas de technique mais d'oeuvre, de discours musical. A 12 ans j'entrevoyais qu'il n'y a pas de barrière entre les instruments. Par la suite j'ai revu Perlman et il m'a invité à jouer avec lui au Carnegie Hall ou au Met. Cette rencontre avec le violoniste a énormément contribué au démarrage de ma carrière et je lui en suis très reconnaissant. »
A 14 ans David Kadouch entre au Conservatoire de Paris. Période chargée, éprouvante : études générales par correspondance – le pianiste se félicite aujourd'hui de n'avoir rien délaissé de ce côté – et musique dans la classe de Jacques Rouvier entre autres. Trois années formatrices auprès d'un pédagogue que David Kadouch décrit comme « très posé, très calme. Son enseignement est très français dans le bon sens du terme. Il me poussait vers une analyse plus en profondeur de la partition à un âge où je pouvais être tenté de m'attarder sur des choses plus superficielles. »
17 ans, sortie du Conservatoire – et peut-être aussi lassitude de la météo parisienne … -, le Niçois part étudier avec Dimitri Bashkirov à Madrid. « Depuis mes 9 ans je voulais à un moment ou à un autre travailler avec lui, confie David Kadouch ; à 14 ans j'avais suivi ses master classes. Peu avant mon Prix au Conservatoire, lors d'une rencontre à Salzbourg, je lui avais dit : Maestro, mon rêve est de venir étudier avec vous à Madrid. Sa réponse positive demeure l'un des plus beaux souvenirs de ma vie. »
David Kadouch n'a pas choisi la facilité et affronte l'enseignement parfois très déstabilisant d'un pédagogue russe au plein sens de la formule. « Pendant la première année je pleurais après chaque cours, tout ce que j'avais appris avant était mauvais. Avec certains ça casse ; ça a marché avec moi et sa sévérité m'a au bout du compte amené à me sentir très libre. Dans sa pédagogie, Bashkirov veut que tout parte du corps entier pour produire le son. Il est d'une attention extrême à la partition aussi et apprend à l'élève à se poser les bonnes questions face au texte musical. »
Le début des études à Madrid correspond à une autre rencontre importante. Daniel Barenboim est à l'époque à la recherche de jeunes pianistes pour des master classes filmées sur les sonates de Beethoven. David Kadouch se rend à Genève pour une audition avec le pianiste et chef. Quelques minutes au clavier suffisent à l'adolescent pour le convaincre. Outre la participation au DVD des masterclasses réalisé à Chicago (EMI), le pianiste étudiera de temps en temps à Séville avec Barenboim et aura l'occasion de jouer à son invitation en Israël aussi bien qu'à Ramallah.
Nourri de toutes ces rencontres, de tous ces précieux conseils et ces expériences humaines marquantes, David Kadouch vole désormais de ses propres ailes et vit la musique avec bonheur et curiosité. Un très beau CD Moussorgski (Tableaux d'une exposition), Medtner (Sonata reminiscenza) et Taneïev (Prélude et fugue op 29) a donné il y peu la mesure d'un jeu dont la qualité de son, le sens narratif, la tonicité et le naturel emportent l'adhésion.
Mais le pianiste ne vit pas dans une tour d'ivoire et n'aime rien tant que pratiquer la musique de chambre, avec Renaud et Gautier Capuçon entre autres. « La musique de chambre est l'une des plus belles écoles, on y apprend beaucoup car l'on est confronté aux autres. La communion entre des musiciens sur une scène est une chose irremplaçable », confie-t-il. Rien d'étonnant à ce que, depuis plusieurs années déjà, David Kadouch fasse partie des fidèles du Festival de Pâques de Deauville. Une pépinière de jeunes talents où on le retrouvera les 26 et 27 avril prochains avec Renaud Capuçon et l'un des plus brillants jeunes quatuors français d'aujourd'hui : le Quatuor Zaïde.
Alain Cochard